Posté le 29 Aout 2007 par les Ducs.
Us et coutumes:LA PURGE QUEBECOISE
à l'occasion de la venue sur le vieux continent de Jean-Pierre Banville, surnommé dans le milieu le Québécois déjanté ou encore Perforator, nous avons pu observer la manière de purger au pays du froid qui dure…
Peu de différence avec la purge française : repérage de la ligne, débroussaillage au sol (le québécois possède une ténacité toute à son honneur)
puis dans la future voie nettoyage sommaire et …. purge des gros morceaux.
Pourtant dans les détails on peut noter quelques petites variantes :
- le vocabulaire varie nettement : le québécois ne purge pas, il crisse en bas , il ne parle pas de kilos ou de tonnes de rocher à faire tomber mais bien de quelques centaines de livres de roche . Quand le rocher tombe il hurle : watch out !!! (le notre de québécois parlant de nombreuses langues puise dans toutes ses connaissances) ou bien il nous conseille de nous tasser et soyez assurés qu'on se tassait en bas ! Et parlerons nous des jurons ? la parole semblant l'aider beaucoup dans son travail, le purgeur québécois parle sans arrêt. Du bas nous n'avons pas tout saisi mais il nous a semblé entendre dans les moments cruciaux des expressions récurrentes telles que Tabernacle ou Saint Ciboire …
- pour les positions de purge, tout n'est pas académique mais on a pu observer de tels comportements parmi les purgeurs européens. (voir la photo des « purgeurs en Espagne »)
- en ce qui concerne les techniques de remontée sur corde notons que nos investigations ont été faussées par le fait que notre sujet ne possédait pas son propre matériel, il semble pourtant que les accessoires soient réduits à leur strict minimum, remonter en tractant sur la statique de la main gauche et en ravalant simplement au grigri de la droite paraît être une méthode qui lui convient parfaitement.
- mais une attitude étrange nous a beaucoup intrigués : avant de monter nettoyer sa voie, notre bûcheron aux mains larges comme des pattes de grizzli a semblé invoquer on ne sait quel dieu du rocher… Une manière d'impressionner le caillou sans doute…
Nous allons devoir pousser plus loin nos observations pour mieux saisir ce rituel…
Et il pestait contre notre mini drill alors qu'il possède au Québec un énorme perfo Ryobi qu'il est d'ailleurs le seul à pouvoir manipuler en falaise tant il est lourd… et avec lequel il perce à ??? on ne sait plus combien de pouces de diamètre !…
Bienvenue en France Jean-Pierre !
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